Actualité Tënk 13 janvier


Cette semaine sur TënkLes films de fin d’études, d’atelier ou d’exercice ont la formidable vitalité des élèves qui les façonnent ! Dans les lieux dédiés à la formation, c’est une place privilégiée qui est accordée à la création et à l’expérimentation. Découvrez ces films spontanés, bricolés ou appliqués, coups d’essai ou coups de génie que nous vous proposons dans notre plage Premières Bobines ! Cette semaine, trois documentaires issus de la formation en Cinéma de la Haute école d’art et de design (HEAD) de Genève : Putain ! Les pauvresLes Dimanches avec Traute et Komorebitatchi

« Komorebitatchi » est un mot japonais qui signifie « percée de lumière dans la forêt ». Ici, les arbres majestueux sont sacrés et lorsqu’ils sont abattus, les villageois plantent une jeune pousse qui abritera peut-être, à son tour, un dieu. Avec ce conte poétique et anthropologique, Sophie Perrier et Masanori Omori révèlent une sensibilité et une finesse d’approche remarquables — la présence de la célèbre cinéaste Naomi Kawase derrière les deux apprentis cinéastes n’y est peut-être pas pour rien… Un très beau quart d’heure de méditation sur la beauté immémoriale de la forêt !

Côté cœur : Belovy de Victor Kossakovsky. C’est en quelques années seulement que ce réalisateur s’est imposé comme l’un des grands représentants du documentaire russe. Belovy confirme la veine tragi-comique de son cinéma. L’humour grinçant qui le caractérise ne manque pas toutefois d’en faire un artiste clivant. Ici, l’histoire de Michaïl et de sa sœur Anna, paysans russes qu’il filme en 1992, se déploie. L’image en noir et blanc, intensifiée par le travail sonore, soutient la montée en puissance du film pour délivrer l’incroyable scène finale.

Après Blight, nous poursuivons dans notre plage Écoute le cycle que nous consacrons à l’anglais John Smith avec Worst Case Scénario et Lost Sound. Connus pour leur ingéniosité formelle, leur esprit subversif et leur narration étonnante, ses films méritent le détour !

D’avril à juillet 1994, au Rwanda, quelques Hutu résistent à la terreur génocidaire et décident de sauver des Tutsi. Quinze ans plus tard, Joseph, Joséphine, Léonard, Augustin et Marguerite racontent comment ils ont mené cette résistance dans Au nom du Père, de tous, du ciel. Loin des films d’archives aux images insoutenables, Marie-Violaine Brincard propose une approche délicate qui se distingue de la représentation habituelle de la folie meurtrière qui a déchiré ce pays africain.

Enfin, vous avez encore 7 jours pour ne pas manquer : La Jungle plate de Johan van der Keuken, La Vie moderne de Raymond Depardon ou le moins connu et surprenant Trêves de Myriam El Hajj. La réalisatrice libanaise tente de remonter aux origines de la violence dans son pays, interrogeant au passage la capacité de sa génération à tourner le dos à cet héritage grégaire.

N’hésitez pas à consulter votre historique de visionnage au bas de la page Mon compte

Bons films !

Sur Tënk dès aujourd’hui

Belovy

Victor Kossakovsky
58 minutes, 1992

Putain ! Les pauvres

Thomas Reichlin
9 minutes, 2015

Lost Sound

John Smith
28 minutes, 2001

Komorebitatchi

Sophie Perrier, Masanori Omori
14 minutes, 2014

Worst Case Scenario

John Smith
18 minutes, 2003

Les Dimanches avec Traute

Raphaël Harari
22 minutes, 2014

Territoire de l’amour

Alexander Kusnetsov
64 minutes, 2010

Personne

Hervé Nisic
90 minutes, 2000

Au nom du Père, de tous, du ciel

Marie Violaine Brincard
52 minutes, 2010

Dernières séances

Encore 7 jours

Koropa

Laura Henno
19 minutes, 2016

La Jungle plate

Johan van der Keuken
90 minutes, 1978

La Vie moderne

Raymond Depardon
90 minutes, 2008

Is the Man who is Tall Happy?
Conversation animée avec Noam Chomsky

Michel Gondry
88 minutes, 2013

Antonio, Lindo Antonio

Ana Maria Gomes
41 minutes, 2015

Noces

Philippe Béziat
86 minutes, 2011

Magna Graecia / Europa Impari

Anita Lamanna, Erwan Kerzanet
77 minutes, 2015

La Chine est encore loin

Malek Bensmaïl
120 minutes, 2008

Facteur Toubab

François Christophe
63 minutes, 2003

Trêve

Myriam El Hajj
70 minutes, 2015


A propos de Coordination Festival AprèsVaran

Le Festival AprèsVaran est un rendez-vous annuel organisé depuis 2014 par les anciens stagiaires des Ateliers Varan. Le Bureau des Anciens Élèves regroupe 1500 élèves formés depuis plus de 30 ans à Paris et à l’étranger. -En 2014, pour sa première édition, le festival se voulait être un hommage au son. -En 2015, lors de sa deuxième édition, le festival s’est focalisé sur le parcours de réalisateurs confirmés comme Julie Bertuccelli, Mariana Otero et Marie-Pierre Brêtas. -En 2016, le festival traite de l'écriture dans le documentaire.

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