J’entends rien de Sabine Massenet, 23’, 2019, Sentier des Lauzes, France – Festival 2021


J’entends rien de Sabine Massenet, 23’, 2019, Sentier des Lauzes, France

samedi 18 décembre à 19h

Pour assister à la projection samedi 18 décembre à 19h sur zoom cliquez sur ce lien : 

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Synopsis

A l’atelier refuge du Sentiers des lauzes, je suis dans l’isolement le plus complet, plongée dans les silences d’un paysage d’une très grande beauté. Je laisse ma caméra de côté, et je recueille les sons que cet espace me donne à entendre. J’écoute le paysage, et les témoignages d’habitants de la commune de Saint-Mélany sur leur rapport au sonore dans cet environnement si particulier. 
Je n’envisage la réalisation des images qu’en résonance avec ces enregistrements. La vidéo est constituée d’images réalisées durant la deuxième semaine de résidence. Filmées le jour je les projette la nuit sur différents supports que je trouve à l’atelier, et les re-filme : une tentative de mise à distance du réel pour ouvrir à une écoute sensible des sons et des voix.

Bio de Sabine Massenet

Après avoir travaillé différents médiums — terre, plâtre, photo — pour créer des installations auxquelles elle associait parfois des éléments narratifs, elle décide en 1997 de se consacrer uniquement à la vidéo. Elle explore le portrait avec une ouverture sur le langage et la résonance des images dans la mémoire collective ou privée.
Ses vidéos sont présentées régulièrement dans des festivals français et étrangers, centres d’art et musées. Des séances monographiques lui ont été consacrées à la Cinémathèque française, au festival Némo et au Jeu de Paume, au Palais Jacques Cœur pour la manifestation Monuments & Cinéma.
Elle réalise une des vidéos de la Maison Rimbaud à Charleville-Mézières en 2005 et le prix de l’œuvre d’art numérique de la SCAM lui est décerné en 2013 pour l’installation Image trouvée présentée à l’espace Khiasma en 2011. I am a seaman réalisé en 2016 a obtenu la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM et a été produit par le G.R.E.C. Ses séries photographiques réalisées dans la région de Marseille sont présentées sur le site inventaire.net, inauguré lors de Manifesta 13, en 2020. 

J’entends rien de Sabine Massenet selon Mina Rad :

J’entends rien de Sabine Massenet, est une méditation, un dialogue avec le silence, une mise en scène du son et une écoute des images. Ce film est un vrai voyage dans le son, une expérimentation du regard vers le son. Dans cette création, comme dit l’un des personnages du film : « On chasse plus avec l’oreille qu’avec les yeux. »
On peut se laisser aller à 23 minutes d’éloge du son et se laisser porter par les paroles de Daniel Deshays dans son livre Pour une écriture du son. Ce film propose de nouvelles pratiques du sonore : mêler les écritures, inventer des « techniques mixtes », image et son confondus qui nous font réfléchir aux méthodes nécessaires à une pratique du son plus ouverte… Et comme le dit Daniel Deshays : « Que la prise de son ose de nouvelles règles, joue du mouvement, du déplacement de l’observateur et de l’ellipse, comme le cinéma nous l’a enseigné. La réflexion esthétique qui en émane est née du terrain. Pas de théories a priori, tout est tiré des diverses réalisations de l’auteur — films, spectacles de danse et surtout créations théâtrales. » En écoutant les images et en regardant le sons dans J’entends rien de Sabine Massenet, on se laisse aller à un voyage intérieur. On se pose la question : « C’est quoi le silence ? Est-ce la nature ? Une quête intérieure qui questionne notre rapport avec le son ? » 

Ce film ouvre le débat sur une nouvelle forme de la création documentaire. Et comme nous le dit Fréderico Rossin : « Ce genre de création nous montre la place de l’expérimentation dans le réel. » 


J’entends rien de Sabine Massenet selon Michelle Gales :

Un film sur le sens du son… et de l’image. Une démarche cinématographique singulière qui génère un dialogue entre le son et l’image, entre les personnes qui parlent et le spectatateur. En libérant le son de l’image, ce bel exemple de “cinéma pur”, crée une tension et une concentration de sens. Si le “propos” est porté par le son (et c’est ce qui fait que le film parle même aux gens peu portés vers le cinéma expérimental) l’image ainsi émancipée prend un essor, figurée dans des mouvements à l’intérieur du cadre. Le dispositif est dévoilé assez tôt pour que le spectateur se distancie et apprécie ce que font ces images flottantes dans le noir, comme le cinéma lui-même.

Si le propos “au premier plan” est sur le cinéma lui-même, le film parle aussi de la recherche de paix et sérénité qui soit distincte de la solitude; comment “ pouvoir être dans un état d’immersion dans la Nature…”

Pour savoir plus sur les œuvres de Sabine Massenet : http://www.sabinemassenet.fr/

Sabine Massenet parle de la fabrication de son film avec Mina Rad Coordinatrice du Festival Après Varan

Comment est venue l’idée de faire ce film ? 

Ce film est un voyage dans le son et dans les images. Comment as-tu travaillé la fabrication de ce film ?

Sabine Massenet, tu es réalisatrice et monteuse de ce film. Dans le montage de ce film as-tu été emportée par le son ou par l’image ? 

Peux-tu nous parler de tes images superposées, qui nous emportent tout au long du film ? 

Quelle est la place de l’expérimentation dans la création de tes œuvres cinématographiques ? 

A qui t’adresses-tu dans tes films ? Qui sont les spectateurs de tes films ?  

Les entretiens avec Sabine Massenet Sur YouTube :

-Comment est venue l’idée de faire ce film ? 

-Ce film est un voyage dans le son et dans les images. Comment as-tu travaillé la fabrication de ce film ?

-Sabine Massenet, tu es réalisatrice et monteuse de ce film. Dans le montage de ce film as-tu été emportée par le son ou par l’image ? 

-Peux-tu nous parler de tes images superposées, qui nous emportent tout au long du film ? 

A qui t’adresses-tu dans tes films ? Qui sont les spectateurs de tes films ?  

-Quelle est la place de l’expérimentation dans la création de tes œuvres cinématographiques ?  

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