Qui est la de Souad Ketani

Qui est là ? de Souad Kettani -Festival 2021


Qui est là ? de Souad Kettani, 54′, Entre2prises 2020, France 

Pour assister à la projection samedi 18 décembre à 20h sur zoom cliquez sur ce lien :

Lien zoom


Synopsis
 
Dans une banlieue quelconque à l’écart de la capitale, se dessine un autre monde en marge, monde des djinns qui appartiennent à la nuit, en lien avec une lointaine origine.
 
Fiche technique : 
durée : 54 min
montage : David Jungman
Image et son : Damien Froidevaux
Musique : Nassim Kouti
Production : Damien Froidevaux

Bio
Après avoir obtenu une agrégation de philosophie, Souad Kettani a été réalisatrice sur France Culture. Tout en continuant à enseigner la philosophie dans des lycées, elle a suivi en 2002 la formation des ateliers Varan où elle a réalisé son premier film. En 2006, elle a réalisé Je pense, un documentaire qui montre l’initiation à la philosophie d’élèves de terminale technologique. En 2009, a suivi Musiques, film consacré à l’enseignement de la musique au conservatoire de Saint-Denis, ville où elle réside.

Festivals et diffusions :
-Cinéma du Réel 2020
-Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient
-Diffusion aussi sur Tenk à partir du 12 mars 2021

Aide :
-CNC


La filmographie de Souad Kettani
2009   
MUSIQUES
Documentaire / 52 mn
Diffusion sur Télessonne

2006   
JE PENSE
Documentaire / 54 mn
Diffusion Planète et France 3 île-de-france

2003
IDEES NOIRES 
Documentaire / 22m
Réalisé dans le cadre de la formation aux Ateliers Varan



Souad Kettani photographiée par Remy Artiges
Qui est la de Souad Ketani
Qui est là ? de Souad Kettani, Yasmine
Qui est la de Souad Ketani homme
Qui est là , de Souad Ketani, Omar
Qui est la de Souad Ketani
Qui est là de Souad Kettani, Omaïma
Qui est la de Souad Ketani, rue
Qui est là, de Souad Kettani, La nuit

Le film selon Olivia Cooper-Hadjian du Cinéma du Réel 2020

Les djinns, ces esprits malins de la tradition islamique, se manifestent principalement la nuit venue. Les différentes personnes réunies par Souad Kettani en ont fait l’expérience : l’un les a entendus dans la brousse sénégalaise, l’autre dans sa cuisine, une troisième s’en trouva possédée… Que ces démons existent ou non, une chose est sûre : les souvenirs sont bien vivants. Les récits témoignent des différents usages des croyances : comme outils de contrôle social ou comme remparts contre la folie. « Qui est là ? » expose avec limpidité la façon dont une culture vient alors à la rescousse de l’autre : une sourate en arabe apporte une protection qui fait défaut, une référence issue du cinéma hollywoodien permet de mieux décrire une expérience surnaturelle. Et lorsqu’on ne trouve pas d’emploi, les djinns fournissent une explication plus acceptable que le fait qu’un pays jadis colonial et avide de main d’œuvre étrangère prive tant de ses ressortissants d’une vie décente. Les plans décrivant l’architecture de la ville de banlieue parisienne où résident les différents témoins renforcent l’amertume de ce constat : le caractère désolé des lieux apparaît inévitablement comme un vide à remplir. Les djinns deviennent alors la synecdoque de la survivance d’un héritage culturel exogène chez les immigrés et leurs descendants. Un héritage qui peut stigmatiser, mais également faire office de refuge : dans une société encline à la ségrégation, les djinns font le lien entre ici et là-bas.
 

Un mot de Guy Lavigerie :

Le film de Souad KETTANI est une simple et belle réussite.

Une seule image du Maghreb, plan fixe en ouverture
du film, et l’on entend longuement comme le marteau d’un artisan. La suite se passe en France, dans un quartier de Villeneuve-La-Garenne. Le dispositif est simple et classique. Il repose sur le talent relationnel de la réalisatrice et de son équipe avec les personnes filmées. Nous sommes dans une salle de classe, d’abord dans un cours de philo où l’on pose la question du rapport entre la matière et l’esprit. Puis c’est un lycéen qui parle d’Aïcha, cet « esprit » qui hante la ville de Beni Mellal au Maroc : « Je ne l’ai jamais vue mais on en parle toujours ». Crainte de devenir fou,
de perdre la raison. S’en défendre en allumant les lumières le soir. La réalisatrice obtient des lycéens et lycéennes qu’elle interroge individuellement des réponses authentiques et belles. On accède ainsi à une vérité psycho-culturelle inédite dans le champ social rationnel. L’alternance des portraits réalisés en entretien avec les
images extérieures (parfaitement choisies et cadrées) de la cité qui entoure le lycée est très équilibrée. Les rares musiques utilisées arrivent à point nommé. On assiste à un moment de jeu entre amis (garçons et filles) pour exorciser la question en riant: « tu l’as déjà vu, Dieu ? » aussi bien qu’à la prononciation en arabe, par un lycéen en confiance, de trois sourates qui protègent… Mais encore à ce moment très fort où une jeune femme marche avec précaution dans la friche entre les immeubles qu’elle dit chargée de « morts », qu’elle ressent physiquement parce qu’elle a mal quand elle s’en approche. Le film de Souad KETTANI est une simple et belle réussite.

Un mot de Mina Rad :

Le film Qui est là de Souad Kettani, est une belle proposition cinématographique

Le film Qui est là de Souad Kettani, est une belle proposition cinématographique. La réalisatrice nous invite à entendre l’image et voir le son. Il y a un jeu continuel, une superposition de la voix et de l’image. L’univers cinématographique de Souad Kettani nous invite à la suivre dans une mise en scène originale. A travers la quête des djinns chez divers personnages, elle nous invite aussi à réfléchir à sa propre quête cinématographique….

Souad Kettani parle de la fabrication de son film avec Mina Rad Coordinatrice du Festival Après Varan
Comment est venue l’idée de faire ce film ? 

Pourras-tu parler de tes personnages et de tes castings ? Comment as-tu crée ce rapport filmeur/filmé ? 

Ce film est un voyage dans le son et dans les images. Comment as-tu travaillé la fabrication de ce film ?

Dans le montage de ce film as-tu été emporté, par la voix ou par l’image ? 

Quelle est la place du rapport entre texte, parole, image et son dans la création de tes œuvres cinématographiques ? 

Quelle est la place du son dans ton film ?


Texte de présentation de la production E2P / entre2prises :

E2P / entre2prises est une société de production française fondée en 2000, résolument tournée vers le cinéma d’auteur. Son catalogue comporte une cinquantaine de films : documentaires de création de toutes durées, court-métrage de fiction et vidéos d’artiste, récompensés dans les festivals internationaux, diffusés à la télévision ou sortis en salles.

Ancré dans une ancienne usine montreuilloise (93) parmi des sociétés de productions amies, des musiciens, des techniciens et artistes – et dorénavant également à Najac (12) en Occitanie – entre2prises cultive un fonctionnement coopératif, enraciné dans le local et ouvert à tous les ailleurs. Sa ligne éditoriale est avant tout guidée par son désir pour toutes les formes d’un cinéma qui cherche, pense et émeut.

lien : http://www.entre2prises.fr

Les réalisateurs du festival nous parlent : Qui est là ? de Souad Kettani, 54′, Entre2prises 2020, France 

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Trailer du festival :


A propos de Coordination Festival AprèsVaran

Le Festival AprèsVaran est un rendez-vous annuel organisé depuis 2014 par les anciens stagiaires des Ateliers Varan. Le Bureau des Anciens Élèves regroupe 1500 élèves formés depuis plus de 30 ans à Paris et à l’étranger. -En 2014, pour sa première édition, le festival se voulait être un hommage au son. -En 2015, lors de sa deuxième édition, le festival s’est focalisé sur le parcours de réalisateurs confirmés comme Julie Bertuccelli, Mariana Otero et Marie-Pierre Brêtas. -En 2016, le festival traite de l'écriture dans le documentaire.

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