Aimer la vie de Nadia Genet – Festival 2021


« Aimer la vie » de Nadia Genet,60′ Les films d’ici, 2021, Diffusion France 3 OCCITANIE,

Dimanche 19 décembre à 17h

Pour assister à la projection dimanche 19 décembre à 17 h sur zoom cliquez sur ce lien : Lien ZOOM

Affiche Aimer la vie

Synopsis

En filmant Hellyette et ses amis,  j’ai revisité ce pays formidable et déroutant qu’est la vie.  J’ai touché la nostalgie d’une époque pas encore vécue, de l’amour à tout prix, à tout prix. 

Des échecs qui réussissent à nous montrer ce qui n’a pas marché, de l’espoir par-dessus tout,  par-dessus tout.

Une façon de changer le monde dans les petits riens du quotidien, les riens de tout. J’ai rencontré la cohérence, son prix à payer, la force que ça donne une longue vie bien habitée.

Permettez-moi de vous présenter Hellyette Bess, grâce à qui j’ai appris qu’Aimer la Vie, c’est forcément politique.

Nadia et Hellyette

BIO

Elvis Presley va mourir, je nais punk et bourbonnaise de parents algériens en 1977. J’ai 15 ans lors de ma renaissance à Londres en photographiant des musiciens de rue ; l’application de la peine de mort aux États-Unis m’empêche de dormir, j’adhère à Amnesty International, organise des concerts pour sensibiliser sur le sujet les copains entre deux joints. La musique m’habite, je crée une émission de radio pour mettre en ondes le désespoir métallique des zicos du coin inspirés par des guns et des roses, c’est le Nirvana.

Entre deux pogos, j’obtiens un bac théâtre dont je ne fais rien d’intéressant puisque je n’ai pas vraiment le temps d’hésiter. Je prends le train de 6h20 et Paris me prend dans ses bras.  Je travaille dans un théâtre privé, puis en prison où je monte un atelier théâtre pour des détenus mineurs. Je découvre la radicalité urbaine, la brutalité de sa langue, j’aimerais rendre ce monde plus beau mais je suis bien mal armée.

J’ai 20 ans. Mon innocence un minimum éraflée, mes désillusions dans la poche, je continue de grandir sur une île aux Antilles en épousant un marin-pêcheur. Marie-Galante m’écrit, j’apprends à parler créole, photographie, travaille pour le salon du livre de la Guadeloupe, découvre la littérature caribéenne et cette histoire française plus noire que ses esclaves. 

J’ai 25 ans et l’honneur d’être jurée pour le Prix de la Jeunesse au festival de Cannes, le marché du film ; je précise pour mon papa qui du coup me file 100 balles pour lui en acheter un. Je vieillis, Marie-Galante rétrécit. À deux doigts de mourir d’ennui et d’asphyxie, je quitte la bouteille de Rhum de mon mari et entreprends de faire du ciel le plus bel endroit de la terre en devenant hôtesse de l’air, j’ai 30 ans.

En escale, j’enregistre le son des vies qui ne se rencontrent pas, la vie des gens d’en face et photographie leurs inaliénables singularités. Quand soudain, à force de trop bien voir le monde, je suis heurtée par le désespoir d’une région à la dérive à l’est du Tchad. 

J’entreprends la construction d’un pont photographique entre nos mondes, tentant ainsi de réduire un peu cette distance qui pourrait faire croire que cela ne nous concerne pas.

Entre le son et l’image, je ne choisis pas et me forme au film documentaire aux Ateliers Varan. Je rencontre Hellyette, l’histoire commence à s’écrire, ma prime de licenciement devient caméra. Inspirée par des non-visibles que j’aimerais mettre en lumière et l’espoir de chanter en images la beauté polyphonique des couleurs qui font une vie. 

De ma façon de voir le monde en faire tout plein de films et rien de moins. 

J’ai 43 ans et tout le reste de ma vie.

Fiche technique :

Réalisateurs / Director  : Nadia Genet

Auteurs / Writers : Nadia Genet

Assistant de réalisation : Clément Apertet et Hugo Orts 

Image / Photo : Nadia Genet

Prise de Son / Sound : Frédéric Loth

Montage / Editing : Martin Mauvais

Montage Son : Grégoire Deslandes

Mixage / Mixing : Grégoire Deslandes

Musique / Music : Nina Hynes / Glen Hansard / Interzone

Production déléguée / Executive Producer  : Eric Vernière Elever la voix. Richard Copans (Films d’ici)

Coproducteur-S / Co- Les Films d’ici

Diffusion : France 3 OCCITANIE

Ce que Jean Noël Cristiani réalisateur et formateur aux Ateliers Varan , a écrit sur « Aimer la vie » de Nadia Genet :

Choisir de filmer Hellyette Bess allant retrouver dans leurs retraites provinciales, ses anciens compagnons de lutte, donne à ton film cette choralité qui nous rend sensible leur révolte et leur forme de lutte. Ainsi tu écartes le parasitage dont on a longtemps recouvert l’action de ces groupes. Tu nous fais sentir l’amitié qui les unit. En écoutant Jean-Marc Rouillan je comprends sa lucidité et je perçois clairement comment sa désignation des coupables le sacrifie. Ton film éclaire ce hors champ de l’histoire officielle. Et cette partie de campagne est une belle lutte contre l’oubli.  
Je te remercie pour cette découverte.

Ce que Gérard Mordillat, romancier et cinéaste a écrit sur « Aimer la vie » de Nadia Genet :

Le film de Nadia Genet sur Hellyette Bess s’appelle Aimer la vie et c’est peu dire qu’il est un plaidoyer pour cet amour de la vie. Hellyette Bess, militante anarchiste âgée aujourd’hui de 91ans, n’a jamais baissé les bras, n’a jamais renoncé à l’idéal de ceux qui refusent de parvenir ; qui n’acceptent l’ordre que sans le pouvoir. Dans le film, elle va à la rencontre de son histoire, de son passé politique, de sa vie où « les copains » comptent plus que toute idéologie. C’est la force du film, de montrer une femme digne, déterminée, fidèle aux siens sans qu’elle n’exprime le moindre mépris pour les autres, ses adversaires, ceux qui ne partagent pas ses convictions, sa vision du monde.  Hellyette Bess est une battante au nom de la raison et une combattante au nom du coeur. Une femme qui redonnerait confiance dans le genre humain au plus désespéré d’entre nous. 

Ce que Richard Copans, producteur (Films d’ici) a écrit sur « Aimer la vie » de Nadia Genet :


Aimer la vie  est  un film tout en tendresse où une femme au long parcours se confie en douceur à une jeune réalisatrice.

Hellyette Bess venue d’Algérie, enfant juive à Grenoble pendant la guerre, devient militante anarchiste, côtoie Action Directe, fait de la prison, tient une bibliothèque de consultation anarchiste à Ménilmontant. Un tel parcours indique une constance militante qui peut effrayer.

Mais Nadia transforme ces récits de Helyette en moments de tendresse partagée, de doutes et d’éclats de rire. Le long périple qu’elles accomplissent ensemble et où Hellyette retrouve ses compagnons de militantisme est à la fois une géographie et un parcours dans l’histoire des mouvements anarchistes.

Plus important encore ce sont des moments de cinéma .

Aimer La vie de Nadia Genet
Aimer La vie de Nadia Genet
Aimer La vie de Nadia Genet
Aimer La vie de Nadia Genet
Aimer La vie de Nadia Genet

Un mot de Michelle Gales :

Un portrait émouvant d’une grande militante et de ses amis qui ont choisi la voie radicale de la “lutte armée”. Les personnages et leurs rapports entre eux est chaleureux ainsi que le rapport filmeur/filmé. Il nous manque un peu le raisonnement politique de leur engagement.

Un mot de Mina Rad :

« Aimer la vie » de Nadia Genet est une belle proposition cinématographique qui nous montre comment on peut créer un beau film documentaire avec un personnage. Nadia Genet a suivi Hellyette Bess, tout en écoutant son intuition et sa voix intérieure. Comme disait Jean Rouch : « Suivez votre intuition avec le personnage et continuez à tourner. »

Nadia Genet réalisatrice, interlocutrice, est aussi un personnage du film. Elle sait comment inviter ses personnages dans leur monde intérieur. Elle apporte aux spectateurs ce que son personnage Hellyette porte en elle-même : « L’amour pour les Autres ». 

Hellyette Bess dit dans le film : « On ne fait rien sans aimer ». Nadia Genet nous montre avec tant de tendresse comment on peut écouter, observer et créer des moments magiques avec le personnage et comment on peut créer une œuvre cinématographique avec un beau rythme et un respect total du personnage. 

Hellyette Bess est traductrice d’une époque et d’une génération. Nadia Genet est la modératrice. Elle sait capter cet héritage culturel et le transmettre à travers son art, son cinéma à un grand public. 

« Aimer la vie » de Nadia Genet est comme une poupée russe. Au travers de l’histoire et le récit de la vie d’une militante anarchiste et juive, les spectateurs découvrent les grandes histoires de notre siècle.

« Aimer la vie » est un film intemporel qui restera dans le temps. Il apprend à la future génération « Comment aimer la vie ».

Nadia Genet réalisatrice, parle de son film « Aimer la vie » avec Mina Rad, coordinatrice du festival International du documentaire Après Varan :

-Comment vous est venue l’idée de faire ce film ? 

-Comment as-tu créé ce rapport filmeur/filmé ? 

-Tu es réalisatrice, tu es dans le film, tu es interlocutrice de ton personnage, comment as-tu géré tout cela ensemble ? 

-Pourras-tu parler de la fabrication de ce film et de son déroulement ? 

-Pourras-tu parler de la production de ce film ? 

Aimer la vie de Nadia Genet et Quastana de Julie Perreard : Deux films, deux réalisatrices, un effet de miroir, un dialogue entre deux films et deux réalisatrices et Mina Rad, coordinatrice de la 7ème édition du Festival.

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A propos de Coordination Festival AprèsVaran

Le Festival AprèsVaran est un rendez-vous annuel organisé depuis 2014 par les anciens stagiaires des Ateliers Varan. Le Bureau des Anciens Élèves regroupe 1500 élèves formés depuis plus de 30 ans à Paris et à l’étranger. -En 2014, pour sa première édition, le festival se voulait être un hommage au son. -En 2015, lors de sa deuxième édition, le festival s’est focalisé sur le parcours de réalisateurs confirmés comme Julie Bertuccelli, Mariana Otero et Marie-Pierre Brêtas. -En 2016, le festival traite de l'écriture dans le documentaire.

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