Cette semaine sur TënkLes films de fin d’études, d’atelier ou d’exercice ont la formidable vitalité des élèves qui les façonnent ! Dans les lieux dédiés à la formation, c’est une place privilégiée qui est accordée à la création et à l’expérimentation. Découvrez ces films spontanés, bricolés ou appliqués, coups d’essai ou coups de génie que nous vous proposons dans notre plage
Premières Bobines ! Cette semaine, trois documentaires issus de la formation en Cinéma de la Haute école d’art et de design (HEAD) de Genève :
Putain ! Les pauvres,
Les Dimanches avec Traute et
Komorebitatchi.
« Komorebitatchi » est un mot japonais qui signifie « percée de lumière dans la forêt ». Ici, les arbres majestueux sont sacrés et lorsqu’ils sont abattus, les villageois plantent une jeune pousse qui abritera peut-être, à son tour, un dieu. Avec ce conte poétique et anthropologique, Sophie Perrier et Masanori Omori révèlent une sensibilité et une finesse d’approche remarquables — la présence de la célèbre cinéaste Naomi Kawase derrière les deux apprentis cinéastes n’y est peut-être pas pour rien… Un très beau quart d’heure de méditation sur la beauté immémoriale de la forêt !
Côté cœur : Belovy de Victor Kossakovsky. C’est en quelques années seulement que ce réalisateur s’est imposé comme l’un des grands représentants du documentaire russe. Belovy confirme la veine tragi-comique de son cinéma. L’humour grinçant qui le caractérise ne manque pas toutefois d’en faire un artiste clivant. Ici, l’histoire de Michaïl et de sa sœur Anna, paysans russes qu’il filme en 1992, se déploie. L’image en noir et blanc, intensifiée par le travail sonore, soutient la montée en puissance du film pour délivrer l’incroyable scène finale.
Après Blight, nous poursuivons dans notre plage Écoute le cycle que nous consacrons à l’anglais John Smith avec Worst Case Scénario et Lost Sound. Connus pour leur ingéniosité formelle, leur esprit subversif et leur narration étonnante, ses films méritent le détour !
D’avril à juillet 1994, au Rwanda, quelques Hutu résistent à la terreur génocidaire et décident de sauver des Tutsi. Quinze ans plus tard, Joseph, Joséphine, Léonard, Augustin et Marguerite racontent comment ils ont mené cette résistance dans Au nom du Père, de tous, du ciel. Loin des films d’archives aux images insoutenables, Marie-Violaine Brincard propose une approche délicate qui se distingue de la représentation habituelle de la folie meurtrière qui a déchiré ce pays africain.
Enfin, vous avez encore 7 jours pour ne pas manquer : La Jungle plate de Johan van der Keuken, La Vie moderne de Raymond Depardon ou le moins connu et surprenant Trêves de Myriam El Hajj. La réalisatrice libanaise tente de remonter aux origines de la violence dans son pays, interrogeant au passage la capacité de sa génération à tourner le dos à cet héritage grégaire.
N’hésitez pas à consulter votre historique de visionnage au bas de la page Mon compte.
Bons films !