« Anthropologie des émotions », grand récit: entre la vie et la mort; entre présence et absence »selon RenatoAthias, anthropologue professeur de l’université au Brézil et en Europe à l ‘ouverture du Festival-2020


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Le mot de  Renato Athias, anthropologue, professeur de l’université au Brézil et en Europe, directeur du Festival Internationale du Filme Ethnographique du Recife sur l’ openning du festival :

Chère Mina,
Je voudrais te féliciter pour l’ouverture du 6ème. Festival International « Après Varan » du film documentaire. C’était très bon. C’était agréable d’entendre et de voir Jocelyne, de la Fondation Jean Rouch; Carlos, notre ami de « Ao Norte » et José Ribeiro, qui a développé un peu plus, son idée de « l’état de grâce » dans la production de documentaires anthropologiques. J’ai appris maintenant, que cette notion, José prend un texte de Clarice Lispector, écrivain et poète juif d’Ukraine, qui a passé son enfance et son adolescence ici à Recife, et vivant à l’âge adulte dans plusieurs pays et, enfin, déménage à Rio de Janeiro où elle est décédée. Les membres de sa famille sont encore ici à Recife. Je commence à aimer cette notion développée par José Ribeiro.

Ce fut un plaisir d’être présent à cette séance d’ouverture du festival en présentant le film de Loredana Acquaviva: I Guerrieri. Un film très sensible avec un beau récit. Un film, mais beaucoup d’émotions. L’anthropologie travaille maintenant beaucoup plus avec les «émotions» qu’auparavant. On peut déjà parler d’un champ disciplinaire appelé « Anthropologie des émotions ». 

Loredana nous présente un grand récit dont les mots passent entre la vie et la mort; entre présence et absence. Un lien, une personne, Mário, le père du réalisatrice, Loredana, qui apporte aux cadres du récit toute la complicité de sa famille autour de ces réflexions sur la vie quotidienne d’une maladie. Au bout de quelques instants, j’entends les réflexions de Susan Sontag qui dormaient dans ma mémoire. En d’autres termes, j’ai fait écho dans ma tête aux paroles de l’amie Beth Salgueiro, décédée d’une maladie, l’année dernière et en tant que chroniqueuse que j’ai lue sur son Facebook, lorsqu’elle a exprimé ses sentiments profonds sur sa propre maladie. Oui oui! 

La douleur et la maladie sont des expériences universelles, mais elles sont ressenties de différentes manières parce que notre corps est totalement construit culturellement. Le film apporte ce récit intime qui «retient» les sentiments du spectateur.


La musique du film, à certains moments, nous transporte dans ces situations hilarantes des films de l’Italien Fellini et dont les dialogues nous présentent le drôle de la vie quotidienne et le ridicule avec une profonde et pointue des significations. J’ai vraiment aimé regarder ce film qui émeut le spectateur avec une quantité infinie de questions sur les relations humaines et familiales.


Félicitations à Mina, pour l’organisation d’un festival avec d’excellents documents qui nous fait réfléchir sur les émotions, dans la vie quotidienne de nos vies à des époques et des espaces différents.

Festival International Aprèsvaran  : Un grand merci à Renato Athias, anthropologue, professeur de l’ université au (Brazil) et en Europe ( salamanca , …), directeur Festival Internationale du Filme Ethnographique du Recife pour avoir été notre « Key speaker  » à l’ouverture de la 6 ème édition du Festival Après Varan …Merci pour ces mots et cette belle présentation de film de Loredana Acquaviva comme il dit si bien un film qui ouvre « d’un champ disciplinaire d ‘ »Anthropologie des émotions », grand récit: entre la vie et la mort; entre présence et absence »……..

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