Cinéma du réel est sur Tënk ! Rendez-vous incontournable du documentaire, le festival Cinéma du réel commence la semaine prochaine à Paris. Cet évènement a su faire sa renommée en défrichant les écritures documentaires à travers le monde. Partenaire du festival, Tënk le met à l’honneur : pendant les 3 prochaines semaines, découvrez des films de l’édition 2017 et des éditions précédentes ! Les films Cinéma du réel sont identifiés sur Tënk par un coin coloré et hypnotique.
Nous vous proposons des films que nous avons aimé les années passées : Africa 815 de Pilar Monsell, Nocturnes de Matthieu Bareyre.
Et en ce temps d’élections, découvrez Mare Magnum de Ester Sparatore et Letitia Gullo. Sur l’île de Lampedusa en 2012, les élections municipales se sont soldées par la victoire surprise de Giusi Nicolini, candidate sans étiquette issue de la société civile dont les discours poignants et l’engagement entier apportent un regard humain sur la crise des migrants. De quoi garder espoir !
Notre coup de cœur de la semaine est génialement musical ! Let’s get Lost ne s’adresse pas uniquement aux amateurs de jazz et cela, même s’il nous raconte la vie du célèbre trompettiste et chanteur Chet Baker. Tourné un an avant le suicide de l’artiste, le film de Bruce Weber nous prend aux tripes. Plus que le portrait conventionnel d’un musicien, il s’agit aussi d’une fresque américaine où le visage de Chet Baker, rongé par la drogue, nous raconte la Beat Generation, la vie d’un homme blessé, la tragédie de la perdition. Et lorsque que Chet entonne face à un public médusé les premières notes d’Almost Blue, il ne nous reste plus qu’à nous taire et à écouter.
La Femme aux 5 éléphants : cohabiter avec 5 pachydermes n’est pas une mince affaire ! Après une vie bousculée par l’Histoire et transportée par la littérature, Sweltana Geier s’attelle depuis 1992 à la traduction de cinq œuvres de Dostoïevski. Ce sont bien ces 5 éléphants, nommés Crime et Châtiment, L’Idiot, Les Démons, L’Adolescent et Les Frères Karamazov, qui font le quotidien et la passion de la traductrice Sweltana Geier. Le film de Vadim Jendreyko, d’une densité cinématographique exceptionnelle, nous introduit dans le jardin secret de la traduction, là où l’œuvre retrouve son inspiration originale, pour y reconquérir un souffle et une essence authentique.
« Les barrages seront les temples de l’Inde moderne » proclamait Nehru à l’indépendance du pays. Projet gigantesque, socialement et écologiquement destructeur, c’est l’un des plus importants complexes de barrages conçus à ce jour, qui se construit sur le fleuve Narmada en Inde, au moment où Manon Ott et Gregory Cohen tournent Narmada. Filmé en super 8, le documentaire se vit comme un voyage, une rêverie le long du fleuve, à la rencontre des habitants de la vallée qui s’opposent à la construction des barrages. Sans didactisme, pédagogie ou commentaire, mais par un subtil montage et un riche travail du son, le film déroule les enjeux qui traversent un pays en pleine mutation : l’Inde des mythes ancestraux se confronte aux mythes de la modernité.
Retrouvez sur la page-film, le dossier d’écriture qui a permis aux auteurs d’obtenir la bourse Brouillon d’un Rêve, accordée par la Scam, avant le tournage.
Enfin, n’oubliez pas que vous avez encore 7 jours pour regarder le fragment consacré au réalisateur Claudio Pazienza : on vous conseille Exercices de disparition.
Regardez aussi La Cosa de Nanni Moretti (juste 1 heure) et The Girl Chewing Gum de John Smith (12 petites minutes).
Bons films !