Actualité Tënk 17 mars


●● Cette semaine sur Tënk
Let’s get Lost de Bruce Weber (120 minutes, 1988) 
Cinéma du réel est sur Tënk ! Rendez-vous incontournable du documentaire, le festival Cinéma du réel commence la semaine prochaine à Paris. Cet évènement a su faire sa renommée en défrichant les écritures documentaires à travers le monde. Partenaire du festival, Tënk le met à l’honneur : pendant les 3 prochaines semaines, découvrez des films de l’édition 2017 et des éditions précédentes ! Les films Cinéma du réel sont identifiés sur Tënk par un coin coloré et hypnotique.
Nous vous proposons des films que nous avons aimé les années passées : Africa 815 de Pilar Monsell, Nocturnes de Matthieu Bareyre.
Et en ce temps d’élections, découvrez Mare Magnum de Ester Sparatore et Letitia Gullo. Sur l’île de Lampedusa en 2012, les élections municipales se sont soldées par la victoire surprise de Giusi Nicolini, candidate sans étiquette issue de la société civile dont les discours poignants et l’engagement entier apportent un regard humain sur la crise des migrants. De quoi garder espoir !

Notre coup de cœur de la semaine est génialement musical ! Let’s get Lost ne s’adresse pas uniquement aux amateurs de jazz et cela, même s’il nous raconte la vie du célèbre trompettiste et chanteur Chet Baker. Tourné un an avant le suicide de l’artiste, le film de Bruce Weber nous prend aux tripes. Plus que le portrait conventionnel d’un musicien, il s’agit aussi d’une fresque américaine où le visage de Chet Baker, rongé par la drogue, nous raconte la Beat Generation, la vie d’un homme blessé, la tragédie de la perdition. Et lorsque que Chet entonne face à un public médusé les premières notes d’Almost Blue, il ne nous reste plus qu’à nous taire et à écouter.

La Femme aux 5 éléphants : cohabiter avec 5 pachydermes n’est pas une mince affaire ! Après une vie bousculée par l’Histoire et transportée par la littérature, Sweltana Geier s’attelle depuis 1992 à la traduction de cinq œuvres de Dostoïevski. Ce sont bien ces 5 éléphants, nommés Crime et Châtiment, L’Idiot, Les Démons, L’Adolescent et Les Frères Karamazov, qui font le quotidien et la passion de la traductrice Sweltana Geier. Le film de Vadim Jendreyko, d’une densité cinématographique exceptionnelle, nous introduit dans le jardin secret de la traduction, là où l’œuvre retrouve son inspiration originale, pour y reconquérir un souffle et une essence authentique.

« Les barrages seront les temples de l’Inde moderne » proclamait Nehru à l’indépendance du pays. Projet gigantesque, socialement et écologiquement destructeur, c’est l’un des plus importants complexes de barrages conçus à ce jour, qui se construit sur le fleuve Narmada en Inde, au moment où Manon Ott et Gregory Cohen tournent Narmada. Filmé en super 8, le documentaire se vit comme un voyage, une rêverie le long du fleuve, à la rencontre des habitants de la vallée qui s’opposent à la construction des barrages. Sans didactisme, pédagogie ou commentaire, mais par un subtil montage et un riche travail du son, le film déroule les enjeux qui traversent un pays en pleine mutation : l’Inde des mythes ancestraux se confronte aux mythes de la modernité.
Retrouvez sur la page-film, le dossier d’écriture qui a permis aux auteurs d’obtenir la bourse Brouillon d’un Rêve, accordée par la Scam, avant le tournage.

Enfin, n’oubliez pas que vous avez encore 7 jours pour regarder le fragment consacré au réalisateur Claudio Pazienza : on vous conseille Exercices de disparition.
Regardez aussi La Cosa de Nanni Moretti (juste 1 heure) et The Girl Chewing Gum de John Smith (12 petites minutes).

Bons films !

Sur Tënk dès aujourd’hui

Let’s get Lost

Bruce Weber
120 minutes, 1988

À travers les témoignages de ses proches, grâce à des extraits de films et des concerts filmés : la vie du célèbre trompettiste et chanteur de jazz Chet Baker.

La Femme aux 5 éléphants

Vadim Jendreyko
93 minutes, 2009

Après une vie bousculée par l’Histoire et transportée par la littérature, Sweltana Geier s’attelle depuis 1992 à la traduction de cinq œuvres de Dostoïevski.

Narmada

Manon Ott, Gregory Cohen
46 minutes, 2012

En Inde, alors que l’un des plus importants barrages hydroélectriques conçus à ce jour se construit, une lutte sociale se devine.

Les Enfants d’Hampâté Bâ 

Emmanuelle Villard
50 minutes, 2011

Souleymane Diamanka explore à travers la parole de ses parents, de culture peule, la transmission entre générations et le lien au pays d’origine.

África 815

Pilar Monsell
66 minutes, 2014

À partir des mémoires, photos et films super 8 de son père, la cinéaste fait le portrait d’un homme marqué à jamais par son premier voyage militaire au Sahara espagnol.

Nocturnes

Matthieu Bareyre
48 minutes, 2015

Une plongée dans les nuits de l’hippodrome de Vincennes.

Mare Magnum

Ester Sparatore, Letizia Gullo
73 minutes, 2014

Lampedusa, 2012, élections municipales : victoire de Giusi Nicolini, candidate sans étiquette dont les discours et l’engagement apportent un regard humain sur la crise des migrants.

Dernières séances
encore 7 jours

La Cosa

Nanni Moretti
59 minutes, 1990

Exercices de disparition

Claudio Pazienza
48 minutes, 2011

The Girl Chewing Gum

John Smith
12 minutes, 1976

The Black Tower

John Smith
24 minutes, 1987

Scènes de chasse au sanglier

Claudio Pazienza
46 minutes, 2007

Le Zoo minuscule

Emmanuel Laurent
16 minutes, 1985

La Route du pain

Hicham Elladdaqi
61 minutes, 2015

Tableau avec chutes

Claudio Pazienza
103 minutes, 1997

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A propos de Coordination Festival AprèsVaran

Le Festival AprèsVaran est un rendez-vous annuel organisé depuis 2014 par les anciens stagiaires des Ateliers Varan. Le Bureau des Anciens Élèves regroupe 1500 élèves formés depuis plus de 30 ans à Paris et à l’étranger. -En 2014, pour sa première édition, le festival se voulait être un hommage au son. -En 2015, lors de sa deuxième édition, le festival s’est focalisé sur le parcours de réalisateurs confirmés comme Julie Bertuccelli, Mariana Otero et Marie-Pierre Brêtas. -En 2016, le festival traite de l'écriture dans le documentaire.

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