Une place au soleil, de Clara Beaudoux, 21’, 2020, Belgique
dimanche 9 janvier 2022 à 18 h
Pour assister à la projection et au débat dimanche 9 janvier 2022 à 18 h sur zoom cliquez sur ce lien : Lien ZOOM
La bande d’annonce
Synopsis
Au printemps 2020, la Belgique est confinée, comme le reste du monde, pour faire face au coronavirus. Clara Beaudoux observe le moment, inédit, depuis sa fenêtre. Par chance elle donne sur l’une des plus grandes places de la région bruxelloise, à la fois lieu de rencontres, zone de passages, plaine de jeux. Les jours défilent au hasard des micro-événements, des détails d’habitude invisibles, des travailleurs et des promeneurs, des images du dehors et des sons du dedans. Petit à petit, des personnages émergent du décor et racontent cette vue devenue unique horizon.
Bio
Clara Beaudoux est documentariste multimédia. Texte, image, son, vidéo, elle mélange les médias pour raconter le monde et expérimenter de nouveaux formats. Journaliste de formation, elle a travaillé une dizaine d’années à Radio France avant de se former à la réalisation documentaire aux Ateliers Varan à Paris. En 2015 elle lance le « Madeleine project », projet documentaire transmédia (5 saisons sur Twitter, 8 épisodes vidéos, deux livres, une exposition). Elle est installée et travaille à Bruxelles depuis début 2020.
Festival diffusion :
En compétition « Courts métrages européens » au Festival Premiers Plans d’Angers (janvier 2021)
Diffusion Art confiné temporaire Bruxelles (mars 2021)
Diffusion au festival Les Yeux ouverts #4 à Paris (juillet 2021)
Lien
Un mot de Yen Levan sur « Une place au soleil » :
Bijou d’humanité. Tout est là, tout est dit. Le hors champ crée l’osmose. Les saisons passent, les êtres passent. La mélodie de la vie nous berçe dans sa violence, sa douceur. Superbe travail, bien vu.
Un mot de Guy Lavigerie sur « Une place au soleil » :
Un film tout en figures et en motifs extérieurs réalisés depuis une situation de confinement dans un appartement en Belgique. Car on devine sans difficulté qu’on n’est pas en France. Il y a une multiplicité d’images très belles, fenêtres, façades, figures humaines sur place publique (parfois accélérées sur le mode du « muet ») dans un jeu permanent d’alternance. Le plus souvent par grand soleil, d’où le titre à prendre au pied de la lettre (une place – publique – au soleil) et au figuré (chacun sa place au soleil). Comme il se doit, la continuité filmique est assurée par le son, principalement tiré des appareils radiophoniques ou télévisés domestiques qui donnent les informations quotidiennes sur l’épidémie de Covid. Vient le moment où le son radiophonique est remplacé par celui d’une conversation téléphonique avec une vieille dame qui met en doute l’idée de réaliser un film sur le confinement, trouvant le projet « étriqué », et délivre des conseils à la réalisatrice ; c’est un moment léger par son incongruité sans conséquence. Mais tout dans le film est beau et léger à la fois. Par exemple la vue de ce camion de nettoyage qui dessine un immense coeur avec de l’eau, parce que la place est déjà propre, donne parfaitement le contexte du confinement où la population invente des signes de reconnaissance dans l’adversité. Cependant ce film n’a rien d’erratique, au contraire, il est parfaitement composé à partir de tout le matériau réuni. Un film unique qui révèle l’invisible communauté d’une situation extraordinaire de la vie ordinaire.
Un mot de Michelle Gales sur « Une place au soleil » :
Une belle recherche cinématographique sur l’architecture, l’espace publique et l’interaction des gens entre eux et dans les lieux. Le son décalé donne une force qui met en valeur à la fois le son et l’image. Très beau traitement visuel sur la période de du Covid avec sensibilité et d’humour.
Un mot de Mina Rad sur « Une place au soleil » :
Une place au soleil de Clara Beaudoux est un film qui joue la mélodie de l’espoir. Dans un monde confiné, la réalisatrice prend sa caméra observe, écoute, filme, documente ces moments inoubliables de confinement mondial sous Covid-19. Ce documentaire est un éloge à la persévérance et l’assiduité de vouloir filmer, archiver et garder pour les futures générations ces moments que nous avons tous vécu.
Clara Beaudoux, nous donne espoir et nous montre comment nous pouvons continuer à réaliser, monter et produire nos documentaires.
La caméra de Clara Beaudoux écoute. Son micro voit et entend les sons. Ce film nous montre comment nous pouvons regarder notre monde et comment nous pouvons créer notre monde après Covid !
C’est pourquoi nous avons programmé ce film à la clôture de notre 7ème édition du festival pour montrer que nos chemins continuent. Nous continuons à réaliser nos films et créer nos mondes cinématographiques de demain.
Clara Beaudoux parle de la fabrication de son film avec Mina Rad Coordinatrice du Festival Après Varan
Dans ce film, il y a une superposition de son . Comment as-tu travaillé la fabrication de ce film ?Dans le montage de ce film as-tu été emportée par le son ou par l’image ? Quelle est la place de l’expérimentation dans la création de tes œuvres cinématographiques ?
A qui t’adresses-tu dans tes films ?
Qui sont les spectateurs de tes films ?
Quel est le message que tu as envie de donner à travers ton film ?