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TEMPS MORTS, un film de Vincent Dieutre et Julien Thèves 2021 France, 84’– Ciné-Club 27 Après-Varan 2025
Dimanche 23 février 2025 à 19h au Cinéma Les 3 Luxembourg
67 rue Monsieur Le Prince 75006 Paris ACCÈS
Métro Odéon : 4 et 10
RER B Luxembourg
Projection et débat en présence des réalisateurs
Débat modéré par Philippe Ellusse et Mina Rad
TEMPS MORTS, un film de Vincent Dieutre et Julien Thèves 2021 France, 84’
17 mars 2020. Au premier jour du grand confinement, c’est la stupeur. Mais notre producteur, Stéphane Jourdain, nous propose de tirer de ce temps si particulier une forme, un film, nous avons carte blanche. Dans le cadre du projet « La vie sur terre 2020 », Julien et moi tiendrons ainsi une correspondance vidéo-téléphonique régulière jusqu’au 11 mai. Entre Belleville désert de Julien et le moulin normand un peu fantomatique où Vincent a pu se réfugier in extremis, les peurs, les désirs, les lectures, l’information, envahissent peu à peu leurs échanges vidéos quotidiens et finissent par tisser un regard queer et poétique sur cette traversée du temps sans précédent. Entre expérience subjective et réalité collective du confinement, un film se trame… Non, tu n’as pas perdu ces heures, si léger tu demeures (Paul Valéry)
« La vie sur terre 2020 »,
une collection initiée et produite par Stéphane Jourdain, la Huit productio
Ciné -Club Après-Varan 2025 en partenariat avec le Cinéma Les 3 Luxembourg et Philippe Elusse , DHR distribution A Vif cinémas.
Nous sommes heureux de programmer ce film dans le cadre de notre Ciné-Club Après Varan sur la route de Jean Rouch en 2024 au cinéma Les 3 Luxembourg.
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Ciné -Club Après-Varan 2025 en partenariat avec le Cinéma Les 3 Luxembourg et Philippe Elusse , DHR distribution A Vif cinémas.
Les derniers dimanches de mois au Cinéma Les 3 Luxembourg, la salle mythique du quartier latin et aussi le premier complexe cinématographique d’Art et Essai Parisien, nous découvrons les films de notre Ciné-Club.
Pour Réservation :
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synopsis :
TEMPS MORTS
synopsis court
L’un est confiné à Paris, l’autre à la campagne.
L’un est écrivain, l’autre réalisateur.
Au printemps 2020, tous deux correspondent avec leurs téléphones.
Ils filment le réel et se filment dans l’épreuve, pendant l’épidémie.
Cette traversée du temps est un document historique, intime et collectif, drôle et profond, tourné dans l’urgence de l’événement.
Que faire de ce « temps mort », de ce temps retrouvé ?
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TEMPS MORTS vu par l’écrivaine Anna Dubosc
« En 2020, suite à l’épidémie du coronavirus, la France est confinée. Dans l’urgence, le cinéaste Vincent Dieutre et l’écrivain Julien Thèves tiennent une correspondance filmée ; le premier réfugié dans un moulin normand où il effectuait une résidence d’écriture, le second chez lui, à Paris, confiné en solitaire à Belleville.
Dans le cadre du ciné-club de la Générale, nous avions programmé Temps morts et Les Mains négatives de Duras dans la même séance, comme un champ-contrechamp à quarante années d’intervalle. Julien avait obtenu le prix Marguerite-Duras pour son roman Le Pays d’où l’on ne revient jamais, Vincent fut souvent qualifié de cinéaste « post-durassien ». Sans doute un lien secret avec l’autrice-réalisatrice habite-t-il Temps morts ? Allez savoir…
En 1979, Duras filme Paris à l’aube ; suite de travellings où l’on ne croisera que les Noirs, les éboueurs, les femmes de ménages, les sans-abris. Film de l’aube, d’un certain confinement social que Duras adresse à un homme préhistorique, seul dans une grotte. En contrechamp, ces « Temps morts » pas si morts, mais hors-jeu social, font surgir deux singularités : une extravagance et un appétit sexuel qui se réinventent et explorent de nouvelles formes cinématographiques, et une mélancolie qui épouse l’horizon désert et irréel du parc de Belleville ou des péniches sur la Seine à Andé. En résulte un film d’urgence, arraché à la pandémie par la grâce des téléphones portables.
Chacun, à sa façon, persiste et porte en lui son regard sur le monde. Voilà ce que pourrait être une définition de l’art ; ce qui se meut dans les limites, à l’image de ces premières traces laissées par l’être humain ; ces mains négatives en guise de pochoir, dont l’empreinte réapparaît en creux entre les plans tremblés de Temps morts, les couleurs du printemps 2020 qui les entoure. »
Anna Dubosc, écrivaine (dernier ouvrage paru : Bruit Dedans, Quidam Éditeur, 2020), cofondatrice du ciné-club de la Générale