Un film sur les secrets de fabrication des marionnettistes

Projection lundi 13 janvier à 19h30

Aux Ateliers Varan, 6 impasse Mont-Louis 75011 Paris.

« Les vies secrètes des marionnettes » de Xavier Naizet ( 52′, 2019, Les Films du hasard, France) – Ciné Club 2020  

En présence de  Xavier Naizet accompagnée par l’ équipe de la production Les Films du hasard.

La projection est suivie d’ un débat autour de la production du film.

Ce débat a pour objectif de permettre aux anciens stagiaires des Ateliers Varan et plus largement à tout auteur-réalisateur documentariste ainsi qu’à tous les producteurs de films documentaires, de s’informer sur la façon dont évoluent les rapports de travail au sein de la profession.

« On découvre une oeuvre et un artiste importants de la marionnette en France (d’ailleurs connu de Robert Doisneau qui le photographia). Lefilm « prend » grâce au bonheur d’expression des grands comme des petits devant les marionnettes qui sont parfois de véritables oeuvres plastiques. » Guy Lavigerie

Synopsis

Dans les années 30, Marcel Temporal a révélé au public les secrets de fabrication des marionnettistes qui ne se transmettaient qu’entre initiés. Son fils Jean-Loup et son petit-fils Dominique ont poursuivi son oeuvre en créant des spectacles pour adultes et pour enfants qui ont marqué des générations de spectateurs. Alors qu’il a pris sa retraite, Dominique Temporal voit débarquer chez lui un autre marionnettiste qui veut retrouver les marionnettes créées par Marcel et Jean-Loup Temporal. En retrouvant ces trésors oubliés, Dominique retrouve l’envie de réaliser un dernier spectacle.

Xavier Naizet

Journaliste et documentariste Xavier Naizet a réalisé plusieurs enquêtes pour des émissions de magazines et de grands reportages de France 3(Le lobby de l’industrie pharmaceutique, Mariages chinois : Pour le meilleur et pour le pire, Qui possède la Sologne? La République du Centre : pouvoirs et contre-pouvoir)
En 2008, il a participé au documentaire long-métrage « Choron Dernière » (3B Prodductions) de Pierre Carles et Eric Martin.
En 2014, il a réalisé le documentaire « Le peintre est libre dans son cadre », consacré à un jeune français qui s’est converti à la religion Sikhe.
En 2017, il a réalisé « De l’Inde à Bobigny, Sikhs pères et fils », (Les films du hasard) consacré à la communauté des Sikhs de France.
En co-réalisation avec Jean-Michel Sicot, il développe un film documentaire consacré à l’histoire récente des mouvements sociaux, « C’est bien engagé » (L’heure bleue)
En 2019, il a réalisé « Les marionnettistes et leurs secrets » (Les films du hasard) consacré à une grande famille de marionnettistes, les Temporal.

Quelques dates :

« Les Vies secrètes des marionnettes »est diffusé sur  France 3 le lundi 23 septembre vers 23h30. Diffusion sur région Centre Val de Loire et peut-être également Rhone Alpes Auvergne et Grand Est.
Il est également visible dans la scénographie de l’exposition « Haut les 
bras! » consacré à la famille de marionnettistes Temporal.
Du 20 au 29 Septembre 2019 : 1ère présentation de l’exposition dans le 
cadre de la 20ème édition du Festival Mondial des Théâtres de 
Marionnettes de Charleville-Mézières 
Du 17 octobre au 17 Novembre 2019 : Exposition à la Médiathèque La 
Monnaye de Meung-sur-Loire dans le cadre du 19ème Festival Petites 
Formes Mouvantes et Émouvantes 

Quelques mots sur le film rédigé par Guy Lavigerie :

Le choix du sujet :

Le film porte sur une triple génération de marionnettistes, les Temporal, à commencer par Marcel Temporal (1881-1964), architecte de formation, créateur et théoricien de l’art des marionnettes ; on peut considérer ses marionnettes comme des oeuvres plastiques de grande qualité. Viennent ensuite son fils Jean-Loup, marionnettiste et auteur, et Dominique le petit-fils, marionnettiste à la retraite.

L’originalité du sujet :

Marcel Temporal, qui a vécu au XXè siècle, fut de toute évidence un grand artiste, resté méconnu du grand public. Un film relatant son oeuvre n’a donc rien de superflu, d’autant que les circonstances du tournage permettent que soient retrouvées nombre de ses marionnettes dans le grenier du château de Beaugency.

Le déroulement du récit :

L’ouverture du film se fait par plusieurs entretiens avec leréalisateur, où s’expriment des marionnettistes et un écrivain. On assiste également à un cours pratique donné à un public de quelques étudiants par le marionnettiste Pierre Blaise , dans un petit théâtre. Des images d’archives donnent à voir Marcel Temporal et certaines de ses marionnettes en action (« Barnabé », « Samba »). A la 26è minute, le film devient très intéressant par le tournage in situ – en hiver au bord de la Loire, dans la maison de Dominique Temporal puis dans le grenier du château de Beaugency – de la découverte et du déballage soigneux des marionnettes oubliées de Marcel Temporal. On y voit deux marionnettistes émerveillés par cette découverte.

Une séquence est tournée au Musée de la Marionnette de Lyon. On assiste, pour finir, à la reprise exceptionnelle par Dominique Temporal (pourtant soulagé d’avoir arrêté le métier) d’un de ses spectacles devant une classe d’enfants de maternelle dans une école de Beaugency.

Filmographie de Xavier Naizet :

2017 :

– » De l’Inde à Bobigny » de Xavier Naizet ( 52′, 2017, Les Films du hasard, France)  

A travers le portrait d’une famille Sikhs installée à Bobigny en Seine-Saint-Denis, ce film témoigne de la difficulté d’une communauté, persécutée dans son pays, à vivre en France dans le respect de leurs traditions, à l’heure où les questions de laïcité, de communautarisme et d’intégration agitent la société. Une identité franco-sikhe est-elle possible ?

En Seine-Saint-Denis, le foyer de Gurdial et le temple sikh de Bobigny constituent une petite enclave indienne. La communauté qui fréquente ces lieux vit repliée sur elle-même et maintient en vie les rites spectaculaires et fascinants, qui lui sont propres. Rencontrer ses membres, comme Jasvir Singh, né en France, c’est questionner le modèle d’intégration français. Jusqu’à quel point la France peut-elle accepter les différences ? A quoi faut-il adhérer pour se sentir français ? Le modèle français doit-il évoluer ?