Cette semaine sur TënkQuelle est la place de l’humain dans l’univers ? Comment la vie est-elle apparue et a-t-elle pu émerger ailleurs que sur la Terre ? Après
Opération Lune la semaine dernière, c’est une nouvelle exploration spatiale à laquelle nous vous convions aujourd’hui avec
L’Aventure Rosetta. Cette fois-ci aucun canular en vue ! Au contraire, dans une proximité avec les chercheurs, nous sommes invités à suivre la dernière année de ce projet qui dura 20 ans. Il s’agit sans aucun doute de l’une des missions les plus ambitieuses de la conquête de l’espace, venant en 2014 couronner des siècles de recherche scientifique. À quelques 500 millions de kilomètres de notre planète, venez vous poser sur la comète 67-P !
Dans les entrailles de la Terre, là où les hommes n’ont plus de ciel ni d’étoiles pour les guider, il y a aussi des films qui naissent. Dans la mythique et oubliée mine de Potosi, en Bolivie, le halo de la lampe frontale est l’unique source lumineuse qui éclaire notre chemin. Ici, sous La Montagne Magique des hommes travaillent, marchent, mangent. À la rencontre de Tarzan et du Diable, cet essai, onirique, propose une déambulation magique dans le dédale d’une montagne au bord de l’effondrement. Défendu aux claustrophobes.
Lenteur majestueuse, port de tête gracieux, dos musclé : la silhouette de la danseuse et chorégraphe Nora Chipaumire nous marque par ce qu’elle dégage de force et de douceur tout à la fois. Figure majeure de la scène contemporaine, née au Zimbabwe en 1965, très connue aux États-Unis, elle déconstruit par sa pratique les stéréotypes sur « l’Afrique traditionnelle » tout en y puisant son ancrage. Entre documentaire, mise-en-scène et danse, Nora se saisit du film auquel elle donne son nom, pour revenir vers les paysages de son enfance. La musique, spécialement composée par Thomas Mapfumo, légende de la musique zimbabwéenne, est aussi formidable que le film Nora.
En partenariat avec Mediapart, découvrez également sur leur site le film Movement (R)évolution Africa. 9 chorégraphes africain(e)s, parmi lesquels nous retrouvons Nora, ont fait de leur corps un langage qui parle de tout un continent, l’Afrique. Nourris de ses traditions et son histoire, ils réinventent des formes d’expression puissantes, poétiques et sensuelles.
Maxime, éleveur porcin breton, est seul avec ses animaux, les tombereaux de merde et son labeur qui semble ne jamais prendre fin. Tourné en 1979 en Super 8, film-cauchemar sur l’agriculture industrielle, regardez Cochon qui s’en dédit. Par son travail sur la forme, Jean-Louis Le Tacon cherche à faire vivre le vertige nauséeux capitaliste. Et il y parvient ! Certaines images sont quasi surréalistes et l’horreur d’un élevage hors-sol nous saute au visage. Un grand classique du cinéma politique.
La semaine dernière, nous vous avons suggéré de passer 15 minutes philosophiques avec Michel Foucault. Réalisé 15 ans plus tard, découvrez aujourd’hui l’entretien parfaitement complémentaire mené en 1981 par André Berten : Entretien avec Michel Foucault.
Enfin, sachez que vous avez encore 7 jours pour voir Au nom du Père, de tous, du ciel, un film sensible et délicat sur le génocide rwandais : 15 ans après le drame, des hommes et des femmes racontent comment ils ont mené une résistance pour sauver des Tutsi. Il y a aussi notre coup de cœur Belovy et les courts métrages de John Smith : Worst Case Scénario et Lost Sound.
Bons films !