Cette semaine sur TënkLe témoignage est l’action de rapporter ce que l’on a vu, ressenti, entendu, ce que l’on sait ou croit savoir. Cette semaine affirme la force du documentaire et des cinéastes à porter jusqu’à nous – spectateurs – des paroles, des histoires, des silences.
Découvrez Visages d’une absente : la figure d’une mère se dessine, en creux, dans les mots de ceux à qui elle a manqué. Dans cette esquisse, quelque chose est dit de la liberté d’une femme du XXe siècle.
Regardez Michel : un film peu vu et pourtant… Le réalisateur Blaise Othnin Girard livre le portrait d’un homme qu’il a filmé pendant 25 ans. Alors que Michel est interné dans une Unité de Psychiatrie à l’hôpital de Mâcon, c’est entre douleur et résistance, humour et lucidité, que toute son existence se déploie sur la durée d’un film. Dans ce huis-clos, filmé avec une petite caméra DV, son récit de vie nous laisse bouleversés.
48 de la réalisatrice portugaise Susana De Sousa Dias nous émeut aussi profondément. 48, c’est le nombre d’années qu’a duré le régime de Salazar au Portugal. Sur des photos anthropométriques prises par la PIDE, la police politique du régime, se superposent les voix des personnes photographiées : un face à face entre des images qui taisent l’horreur et le récit des victimes.
En pellicule et en noir et blanc, le cinéaste belge Pierre-Yves Vandeweerd a tourné en différents lieux du continent africain : l’impératif de témoigner et la question de l’engagement s’expriment par une expérience sensorielle forte. Nous vous proposons de découvrir trois de ses films : Closed District, Le Cercle des noyés et Territoire perdu.
Pour une échappée documentaire, nous vous suggérons L’Hypothèse du Mokélé-Mbembé. Un homme arpente la jungle camerounaise depuis plusieurs années à la recherche d’un animal mythique, inconnu de la zoologie : le Mokélé-Mbembé. Il est doux de se laisser aller, de suspendre un temps sa raison pour s’abandonner au merveilleux.