« Blagues à part » de Vanessa Rousselot


Vanessa Rousselot - Photo réalisateur

Projection le samedi 26 avril à 12h

Membre cinéaste de la Casa de Velázquez en 2012-2013, Vanessa Rousselot travaille actuellement à la réalisation du documentaire “En una casa” (Dans une maison). Auteur-réalisatrice de la série “Drawing the Revolution” sur certain des plus grands caricaturistes arabes, pour The Guardian et France 24, elle a récemment terminé “Pionnières”, un documentaire avec des femmes libyennes candidates aux premières élections démocratiques que le pays a connu depuis 42 ans. “Blagues à part” est son premier film.

Vanessa Rousselot - Photo film jpeg- copie

Montage de Juliette Haubois (Varan 2006).

Le rire résiste-t-il à toute tragédie ? Vanessa Rousselot a l’intuition que le rire ne connaît pas de frontière et entreprend de sillonner la Palestine en quête de l’humour de son peuple. “Blagues à part” est une traversée émouvante des forces de survie au coeur d’un conflit.

Le films a reçu plusieurs distinction : Etoile de la SCAM en 2011, “Prix première oeuvre documentaire” et “Prix Jeune public” au Primed, “Prix du Public” aux Escales documentaires de la Rochelle, Egalement la Mention spéciale “Open Eyes Award 2011” au MedFilm Festival (Rome).

Vanessa Rousselot nous parle de son film.

Q- Comment est née l’idée du film ?

Au départ, je suis partie m’installer un an en Palestine pour pratiquer l’arabe, que j’étudiais depuis deux ans à Paris. Mais ce qui m’animais vraiment, c’était la conviction qu’un désir de film allait naître de cette expérience. Assez vite, aller à la rencontre de ce peuple par le biais de son humour m’est apparu comme une évidence.

Q-Le rapport filmeur-filmé dans ce film ?

Dans un territoire occupé, où la population est souvent sollicitée par les média pour endosser face aux caméras le rôle réducteur de victimes, il fallait retrouver une certaine virginité, proposer une rencontre d’homme à homme, mais aussi prendre le temps de faire comprendre aux gens ma démarche, de leur dire quel sens avait pour moi cette quête de l’humour.

Q- Parlons de l’écriture de montage et la structure de la narration dans ce film ?

C’est avec Juliette Haubois, rencontrée à Varan, que nous avons trouvé le rythme du film. Elle a su, par le montage, donner vie à ce « parcours émotionnel » que je voulais insuffler au film, ocillant entre légèreté et imaginaire d’un côté et gravité et réalité de l’autre.

Q Qu ‘es ce que Ateliers Varan vous a apporté dans votre carrière ?

Des rencontres d’abord, sans lesquelles je n’aurais pas pu aller au bout de ce film. Je pense en particulier à Juliette Haubois et Paolo Benzi. Mais Varan fut aussi l’amorce d’un questionnement permanent sur la recherche de la bonne distance « filmeur-filmé » et sur le désir de film.

Pour en savoir plus sur le travail de Vanessa Rousselot :
Installation présentée dans le cadre de l’Exposition Itinérance 2013
Artistes de la Casa de Velazquez, Académie de France à Madrid

Vanessa Rousselot from apresvaran on Vimeo.


A propos de Mina Rad

Mina Rad, filmmaker and producer has made the films about anthropologist and great film-makers : Jean Rouch (France), Pierre Perrault (Canada)and Renato Athias ( Brésil). She is the founder of Apresvaran, an alumni association of Ateliers Varan and director of the International Apresvaran Documentary Film Festival in Paris. "The Hupd’äh Enchanted Words of the Amazon - Masters of knowledge, narrated by Renato Athias", 52', 2020, "The future of the past, Pierre and Yolande Perrault", 61’, 2019, "Persian Tales, Jean Rouch in Iran", 57’, 2018, “Jean Rouch Persian look”, 52’, 2017. In 2012 her first film,made during Atelier Varan training, entitled “For me the sun never sets” was awarded the Best Documentary Film at Verity Festival in Iran, and the jury mentioned, “For the warmth and simplicity to tell a profound story.”

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